« Les performances passées ne préjugent pas des performances futures » : cette phrase, on peut la lire, en très petits caractères, dans quasiment tous les documents concoctés par nos amis banquiers lorsqu’il s’agit de nous vendre des produits qui, on s’en doute, vont générer des intérêts plus que confortables, du moins si l’on en croit leur argumentaire commercial. Bienheureux les financiers ! Ils nous étonneront toujours dès lors qu’il s’agit de se dégager de leurs responsabilités lorsque surviennent des catastrophes. L’actualité nous le montre tous les jours.
Imaginons, ne serait-ce qu’un instant, que l’on puisse en faire autant avec nos systèmes d’information. Je me verrais bien indiquer, au moment de la livraison de notre nouveau système de reporting pour la direction financière, que la DSI n’est responsable de rien si les performances se dégradent. Et si tout va mal, vraiment mal à tel point que les performances, non seulement se dégradent, mais plongent aussi vite qu’un établissement financier qui s’est goinfré de contrats subprime ?
Il nous restera à recourir à un formidable outil que, là encore, nous pouvons envier à nos amis de la finance : la structure de défaisance. Rappelons le principe : céder à un tiers des « actifs pourris » à un prix très bas pour s’en débarrasser et, ainsi, repartir sur des bases plus saines. Une idée neuve que cette DSI (défaisance des systèmes d’information) ? Pas sûr : car nous avons la chance d’avoir à notre disposition un mécanisme qui joue ce rôle : l’infogérance. L’astuce réside à bien emballer nos « actifs pourris », impossibles à valoriser en interne, dans une enveloppe qui semble attrayante pour le prestataire. Je vous garantis qu’avec un peu de patience, ils n’y verront que du feu…