On repère assez facilement, malgré leurs efforts de dissimulation, des faux cons, et c’est plutôt rassurant. Il s’agit de gens normaux qui font les cons pour diverses raisons, comme par hasard toutes liées à l’insertion sociale : ne pas se faire remarquer, passer pour quelqu’un de bien, garder son job et/ou l’estime de son chef, ne pas embarrasser sa famille et conserver la garde de ses enfants, séduire une personne de l’autre sexe ou du même sexe, etc.
Le brouillage des catégories politiques rend difficile le positionnement du con sur l’axe gauche-droite. Non seulement on en trouve à droite comme à gauche, mais l’idéal-type se déclare volontiers « et de droite et de gauche. »
Il était généralement admis que le profil du con et sa proportion dans une population quelconque demeuraient relativement stables au cours du temps. Comment expliquer alors les mutations du type, ainsi que la brusque augmentation des effectifs au cours des dernières années ?
Les anciens cons étaient des espèces de sous-doués. Même nombreux, ils restaient minoritaires et en quelque sorte « hors norme »… Le con est désormais, au contraire, le sujet le mieux adapté à la société telle qu’elle est devenue.