Le nouveau job qui a pour objectif de lutter contre les propos offensants connaît un nouveau développement : désormais, ce sont les prévisions météo qui sont concernées. Ainsi, certains termes seront bannis des présentations télévisées mais aussi dans tous les textes dans la presse écrite. « On ne pourra plus parler tout ce qui peut choquer les minorités, nous seront très vigilants », précise Eva Palefairbensi, députée LFI (Losers, Fainéants, Incapables) des Hautes-Yvelines du Sud, à l’origine de la proposition de loi qui a été votée la semaine dernière par les députés et les sénateurs.
Selon le décret publié au Journal officiel, seront notamment interdits, les termes et expressions suivantes :
– Une « grosse dépression », même s’il va pleuvoir beaucoup, afin de ne pas choquer les individus dont la santé mentale flageole.
– Des « pluies intermittentes », pour ne froisser tous les artistes qui galèrent pour finir les fins de mois.
– Une « instabilité généralisée », pour ne pas vexer les bipolaires.
– Une « haute pression », afin de ne pas humilier les victimes de burn-out.
– Un « anticyclone », pour ne pas blesser ceux qui sont pour et qui ont droit au respect.
– Les « normales saisonnières », pour ne pas contrarier ceux qui militent contre le réchauffement climatique.
– Le « voile nuageux », pour éviter toute discrimination et respecter la liberté religieuse.
– Les « nuages noirs », pour ne pas froisser certaines catégories de population.
– Les « perturbations », pour ne fâcher ceux qui changent d’avis en permanence et dont le cerveau ne sait plus où il habite.
– « L’orage va se déchaîner », pour ne pas encourager les gens susceptibles qui s’énervent pour un rien.
– « Le vent va faiblir », pour ne pas décourager les dépressifs qui sont en voie de remonter la pente et qu’il ne faut pas arrêter en si bon chemin.
– « Un temps de chien » et « un froid de canard », suite à un amendement de la SPA pour qui on ostracise certaines catégories d’animaux qui n’ont rien demandé.
– « L’humidité généralisée », pour ne pas effaroucher les gens qui ont la peau sèche et qui trouvent que c’est trop injuste.
– « Le front stationnaire », pour ne pas déprimer les amatrices d’injections de Botox.
– « Une mer agitée », pour ne pas stigmatiser les mères de famille qui s’énervent lorsque leurs bambins sont trop turbulents, car elles ont du mérite : elles sont juste « irritées », pas « agitées ».
