La connerie et les cons vus par… Maurizio Ferraris

  • On reconnaît le fou qui se prend pour Napoléon, mais, à regarder de plus près, le vrai problème est que, d’un examen sans préjugés, il pourrait ressortir que Napoléon était un con.
  • La différence n’est pas entre une normalité indemne de connerie et une minorité de cons, mais bien plutôt entre le rapport qui s’établit en nous entre le con et le non-con.
  • Aucune surprise du fait qu’il y ait tellement de conneries dans le Web : les documents (intelligents ou imbéciles) étant la marchandise d’aujourd’hui, le surplus con et bête doit être mis en compte.
  • La connerie, c’est l’une des plus grandes marchandises de l’âge contemporain.
  • Tout être humain est structurellement exposé à la connerie.
  • Les cons sont nombreux et dispersés, ils se mimétisent parfaitement avec le milieu dans lequel ils évoluent.
  • L’imbécillité assure une base démographique. Les fous sont nombreux, les cons innombrables, comme les pauvres.
  • L’imbécillité assure la base continue de l’existence humaine, des élites intellectuelles comme des masses.