Mort dans une pièce à vivre, l’agent immobilier avait le sens du paradoxe

« Franchement, il aurait pu choisir une autre pièce, c’est une très mauvaise image pour notre profession, qui n’en a vraiment pas besoin », déplore Antoinette Vendeure, concurrente et néanmoins amie de Stéphane Pluzune-Tune, agent immobilier. Ce dernier est hélas décédé subitement dans la pièce à vivre de l’appartement qu’il venait visiter, officiellement pour « répondre aux besoins de ses clients », officieusement pour espérer toucher rapidement une commission en en faisant le moins possible.

Propriétaire du réseau d’agences Mar & Goulin Associés, il a apparemment été victime d’un burn-out qui lui a été fatal, causé par une succession de visites, à un rythme effréné. Rappelons que, selon la définition officielle de l’OMS (L’Observatoire des Mecs Stressé), le risque est maximal pour les agents immobiliers si trois critères sont réunis : au moins trois portages de clés par jour sur plus de 500 mètres, vingt-cinq prononciations de « Voici la cuisine » et douze « Il y a un peu de travaux, mais c’est idéal pour un jeune couple. »

A l’annonce de ce triste événement et pour rendre un dernier hommage à l’un des leurs, la fédération des associations des syndicats des agents immobiliers a décidé, à l’unanimité, de débaptiser, pendant un mois, les « pièces à vivre » en « pièces où on fait ce qu’on veut, bordel, parce qu’on est chez nous. »

Image par jahim jean-noel de Pixabay