Objets connectés : enfin du concret

J’ai eu récemment l’occasion de visiter les laboratoires ultra-secrets d’un grand constructeur, dont je tairai le nom, et qui a eu la bonne idée de m’inviter dans la Silicon Valley pour m’informer, en avant-première mondiale, des dernières avancées dans le domaine de l’IoT, ou Internet des objets pour ceux qui ne connaissent pas le sigle.

Je peux donc vous révéler, en exclusivité, les applications sur lesquelles des chercheurs de classe internationale planchent depuis des mois. Je me suis concentré sur une dizaine qui, sans aucun doute, seront rapidement lancées sur le marché tant leur utilité paraît évidente.

1. CHARIOT : Carburateur Hémisphérique Auto Reverse de l’IOT. Ce produit constitue le summum de l’automatisation du fonctionnement des objets connectés, car, après démarrage, il est utilisable de haut en bas et d’avant en arrière. Selon ses concepteurs « on ne s’occupe de rien, ça marche comme sur des roulettes. »

2. CHIOT : Crochet Hélicoïdal pour l’IOT. Ce crochet émet un aboiement dans un périmètre de dix mètres, dès que se produisent des dysfonctionnements dans les applications ou les objets connectés. Toutefois, selon les experts que j’ai consulté à la SPA (Software Protocols Association), ce procédé restera sur un marché de niche.

3. FAFIOT : Facturation Automatique des Failles de l’IOT. Comme tout appareil technologique, les objets connectés doivent être surveillés. On ne rigole pas avec la sécurité. Comment inciter à appliquer les bonnes pratiques ? Simple, selon les chercheurs du FRIC (Florida Research Institute Corp.), il suffit de taper au portefeuille des concepteurs d’objets et d’applications.

4. GLAVIOT : Générateur Luminescent Adapté à la Vitesse de l’IOT. On n’en saura pas plus, les chercheurs ont l’habitude d’économiser leur salive dès que l’on pose des questions sur cette applications révolutionnaire. On les comprend, car, selon les investisseurs, une telle innovation devrait cracher beaucoup de cash.

5. IDIOT : Identification Device for IOT. Il s’agit d’une application pas bête du tout qui sert à sécuriser les applications pour objets connectés. Cela dit, les chercheurs ont longuement hésité pour trouver le nom de leur invention, car accoler « ID » et « IOT » n’est pas du meilleur effet et peut prêter à confusion si l’on veut une protection intelligente… Ils avaient hésité avec CON (Confidentialité des Objets Nomades), mais ont finalement renoncé.

6. LORIOT : Lubrificateur Orientable pour Régénérer l’IOT. Tout objet connecté subi une usure plus ou moins normale. Il faut donc régulièrement le maintenir en état de marche pour assurer la fluidité des informations. Selon une étude du BIRD (Business Innovation Research Department), le marché pour cette invention devrait bientôt prendre son envol, sinon les inventeurs y laisseront des plumes, compte tenu des investissement colossaux qu’a nécessité la conception de ce produit.

7. LOUPIOT : Localisateur Optimisé pour Uniformiser et Piloter l’IOT. Il paraît, selon les chercheurs, que c’est l’enfance de l’art de développer une telle application.

8. PETIOT : Protocole Evolué de Traitement de l’IOT. Ce protocole porte le nom de son inventeur, le docteur Marcel Petiot, qui l’a découvert en faisant brûler des objets connectés dans sa chaudière. Il a hésité à baptiser son invention Landru, mais le nom était déjà pris par une équipe de la Silicon Valley pour une application qui mesure la vitesse de combustion des plaques de silicium.

9. RAFIOT : Référentiel des Acronymes Flous de l’IOT. Comme tout domaine technologique relativement nouveau, l’Internet des objets a donné lieu à la production de nombreux sigles, acronymes et protocoles, dont la signification reste souvent obscure. Ce référentiel a été inventé pour ceux qui en ont marre d’aller à la pêche pour trouver les bonnes informations.

10. SALOPIOT : Sondeur Avancé pour Localiser les Ouvertures Programmables de l’IOT. Souvent, les objets connectés sont conçus n’importe comment, le SALOPIOT permet d’identifier les brèches et de réparer rapidement lorsque les concepteurs d’applications ont réalisé un travail de sagouin.