« Cela devait arriver », se désole Lucas P. Le fondateur de cette start-up spécialisé dans l’Internet des Objets avait mal lu le manuel du parfait entrepreneur. Au lieu de consacrer l’essentiel de son temps à lever des fonds, il avait cru plus malin de chercher des clients. C’est ce qui l’a perdu.
Dénoncé par un fonds de capital-risque qui voulait investir dans cette start-up, mais qui a été éconduit « faute de temps à consacrer aux investisseurs », Lucas P. a été poursuivi pour proxénétisme commercial. Depuis, sa start-up a de plus en plus de clients, gagne beaucoup d’argent, n’a quasiment aucune dette et vient de lancer des nouveaux produits par auto-financement.
« C’est une trahison », tempête un investisseur qui tient à conserver l’anonymat, « il gâche notre business et, pire, notre raison d’être qui reste quand même d’investir dans des sociétés qui n’ont guère de chance de réussir. Ce monsieur donne un bien mauvais exemple des entrepreneurs français… » Le patron de la start-up a fait appel et entend bien lever de nouveaux clients.