La revue d’à peu presque

Tu t’es vu quand t’as externalisé ?

Sur le site Rue89, à propos des problèmes de management chez SFR-Numericable et de la volonté de réinternaliser ce qui a été externalisé : «  Les équipes de la DSI n’ont pas encore les compétences et voient leur charge de travail alourdie : nous n’avons pas fait cela depuis dix ans, donc nous ne savons plus faire ». »

Encore toutes nos félicitations à la direction de SFR, qui n’a rien trouvé de mieux que de fourguer son SI dans les mains de prestataires, sans se douter un instant que cette dépendance se retournerait contre elle ! Mais peut-être savait-elle qu’elle ne serait plus aux commandes… Et si on inventait le concept d’externalisation-boomerang ?

Leçon de séduction

La rubrique faits divers du quotidien Ouest-France (édition du 22 mai 2015) rappelle que certains osent tout : « Ivre, il tente de « violer » une voiture de gendarmerie », ce qui a, paraît-il « provoqué l’hilarité du tribunal. » J’imagine un titre similaire pour un DSI : « Ivre, un DSI jure de livrer un projet dans les temps avec un budget respecté. » Ce qui devrait provoquer « l’hilarité des utilisateurs »…

Ça swingue sur le fairway

Un article de la Harvard Business Review nous apprend que les PDG suisses ont amélioré leur handicap au golf, de 0,28 par an, pendant la crise financière, selon une analyse de l’université de Zurich. Précisons qu’il s’agit des dirigeants qui ne sont pas actionnaires de leur entreprise. Quant aux vrais entrepreneurs, ceux qui ont trimé pour survivre pendant la crise et sauver leur entreprise, ils ont vu leur handicap au golf se détériorer, de 0,41 par an. J’ai vérifié : mon boss a battu tous ses records au golf. Devinez qui, pendant ce temps-là, bossait soixante heures par semaine pour que le SI contribue à la performance de l’entreprise ?

Enfonçons le cloud

La dernière newsletter de l’opérateur BT nous explique : « Les DSI nous demandent du choix, de la flexibilité, une sécurité éprouvée et le meilleur savoir-faire de l’industrie pour faire face aux enjeux de leur entreprise. Cela s’inscrit parfaitement dans notre vision cloud of clouds ». J’attends avec impatience le « cloud du cloud du cloud du cloud », c’est seulement à ce moment-là que l’on atteindra les sommets… Je suppose qu’à chaque couche de cloud est associée une couche, non moins brumeuse, de facturation idoine.

Jeu, set, échec et mat

Plusieurs sites Web d’information ont relayé le même point de vue d’un expert d’Ipswitch sur l’impact des compétitions de Roland Garros sur les systèmes d’information : il paraîtrait que quatre DSI sur dix ont déploré des problèmes réseaux pendant la compétition. C’est mon cas. Je ne supporte plus que des individus, qui ne travaillent déjà pas beaucoup, y compris parmi mes équipes, et qui, en plus, se passionnent pour un sport que je considère sans intérêt et ennuyeux, prennent le SI en otage. Pour les plus atteints, je leur ai concocté un (gentil) petit virus qui, dès qu’ils se connectent sur un site diffusant de la vidéo de matchs de tennis, fige l’image des joueurs, en plein écran bien sûr, avec une bande-son qui commente les étapes du Tour de France 1985, un truc bien ringard… J’aurais pu faire mieux, avec des cris d’animaux ou des agonies dignes des meilleurs films gore, avec le son à fond. J’ai testé le dispositif il y a deux ans et, en 2014, j’ai eu beaucoup moins de connexions… Ils utilisent leurs smartphones personnels, mais, au moins, ça ne rentre pas dans ma facturation réseau…