Le Chief Digital Officer qui avait pour seul objectif d’augmenter ses points de retraite complémentaire en changeant de job tous les six mois a enfin été démasqué par son dernier employeur. Ce n’est pas la DRH qui s’en est rendue compte, mais ses collègues, en particulier à la direction des systèmes d’information. « Il avait un très beau CV, mais on s’est aperçu, au terme de sa période d’essai, qu’en réalité, il ne savait rien faire », se souvient l’un de ses anciens collègues. Ceux-ci ont en effet été surpris de retrouver dans les slides qu’il présentait au comité de direction un copié-collé d’ouvrages parus chez Eyrolles, chez Dunod et chez Kawa. Il avait également pour habitude de faire appel à plusieurs consultants. « C’est clair, ces consultants très chers payés faisaient le boulot à sa place », poursuit son collègue.
Joint par la rédaction de Laberration, le Chief Digital Officer a avoué qu’il avait identifié ce filon pour gagner plus en travaillant moins : « Vous comprenez, les entreprises ne comprennent rien à la transformation digitale, c’était le moment de se positionner. Moi non plus, je n’y connais rien, mais j’ai enjolivé mon CV, lu quelques livres sur le sujet et postulé. Dès que ça sentait le roussi chez un employeur, je postulais ailleurs en prenant 20 % de plus sur ma rémunération. Je suis inquiet pour le montant de ma pension de retraite, je voulais assurer l’avenir. C’est humain… » Aux dernières nouvelles, le Chief Digital Officer a abandonné ce métier et s’est reconverti dans un autre créneau : « Je suis maintenant Chief Happiness Officer et, croyez-moi, c’est encore plus facile d’embobiner les entreprises, il n’y a même pas besoin de lire des livres… » Conseil de la rédaction de Laberration : si vous venez de recruter un Chief Happiness Officer, vérifiez les antécédents de votre nouvelle recrue. On ne sait jamais…