Les chiffres que l’on ferait mieux de ne pas connaître

In bed with my DSI. Une personne sur trois avoue travailler au lit (étude Infosecurity Europe). Je comprends mieux pourquoi certains de nos collaborateurs arrivent fatigués le matin. C’est qu’ils ont trop travaillé la nuit précédente.

Et comme les trois quarts de ceux qui travaillent dans cette position allongée sont des hommes, vous comprendrez pourquoi je rechigne à introduire la parité dans la DSI. Quitte à avoir des collaborateurs dévoués, autant les faire marner le plus possible, position debout ou allongée. Il me faut maintenant régler le problème de ceux qui ne travaillent pas au lit et qui dorment au bureau

Travailler moins pour surfer plus. Selon l’étude annuelle d’Olféo consacrée à la réalité de l’utilisation d’Internet au bureau, sur les 89 minutes quotidiennes passées par nos collaborateurs à surfer sur le Web, 52 le sont à des fins personnelles, soit 58 % du temps, essentiellement pour visionner des émissions TV, écouter la radio, bavarder sur les réseaux sociaux, jouer en ligne, dépenser leur maigre salaire sur des sites de e-commerce ou écrire des commentaires vaseux sur des blogs non moins vaseux. Au total, cela représente 26 jours par an passés à surfer des fins personnelles. Mieux que les trente-cinq heures et les congés payés réunis… Les salariés estiment, eux, que c’est seulement 40 % de leur temps. C’est comme dans les manifs, sauf que ce sont les organisateurs qui annoncent les chiffres les moins élevés…

Je ne comprends rien, mais je dirais tout. Une étude LogLogic-Echelon One révèle que 27 % des dirigeants d’entreprises seulement comprennent ce que signifie « Big Data ». Jusque-là, rien d’anormal. Mais 49 % s’en préoccupent et disent qu’ils sont assez ou très concernés par la gestion du Big Data. Et 38 % ont reconnu ne pas avoir une compréhension claire de ce qu’est le Big Data. Le syndrome « Ca m’intéresse, mais je n’y comprends rien, tu peux m’expliquer toi qu’est spécialiste, hein qu’t’es spécialiste ? », que tous les DSI connaissent et subissent, a encore frappé. Je m’attends donc à ne plus pouvoir faire un pas dans nos couloirs ni participer à une réunion sans que l’on me demande ce que c’est, le Big Data… Je vais de ce pas réviser en lisant toutes les études du cabinet Gare-à-tes-nerfs.

BYOBSOLC (Bring your own bureau sans oublier la chaise). 56 % des personnes interrogées dans une étude Citrix n’ont toujours pas la possibilité de télétravailler, alors que la moitié d’entre elles souhaiteraient en avoir la possibilité. 87 % des personnes interrogées pensent que le télétravail permet d’être autant voire, plus productif : toute ressemblance avec ceux qui travaillent dans leur lit (voir plus haut) ou avec ceux qui sont régulièrement et injustement dérangés dans leur sommeil au bureau (voir plus haut aussi), ou qui ne peuvent tranquillement surfer au bureau à des fins personnelles (voir plus haut tant que vous y êtes) serait purement fortuite…

Pas de (Co)bol. Depuis la création du langage Cobol en 1959, plus de 220 milliards de lignes de codes ont été générées, nous apprend l’éditeur Micro Focus. Et selon une étude de Datamonitor, cinq milliards de lignes de codes continuent à être ajoutées chaque année aux systèmes existants. Bref, ce sont entre 60 % à 80 % des activités des entreprises internationales qui reposent sur des applications Cobol, d’après Gartner. Mince… Moi qui vient de licencier mes deux derniers développeurs Cobol pour mauvais esprit !

Ca vol bas. Une étude réalisée par Iron Mountain révèle que 20 % des entreprises européennes considèrent que le risque d’un vol par leurs propres collaborateurs est la menace la plus sérieuse en termes de sécurité de leurs informations. Elles considèrent que ce risque est encore plus important qu’une panne informatique, que la cybercriminalité ou qu’une catastrophe naturelle. Et la catastrophe nucléaire ? L’étude n’en parle pas… En attendant, si un Arsène Lupin sympa pouvait nous débarrasser des tas de fichiers inutiles que nos utilisateurs stockent sur nos serveurs… Écrire à Best Practices qui transmettra.