Les dix lois de Moore, dont neuf que vous ne connaissez pas…

Tout le monde connaît la loi de Moore, popularisé par l’un des dirigeants du fabricant de puces Intel. Pour ceux qui l’on oubliée, rappelons le principe : « Le nombre de microprocesseurs sur une puce double tous les deux ans ». Une loi qui a été simplifiée pour expliquer que « n’importe quoi double tous les dix-huit mois. »

Si cette loi, popularisée par Gordon Moore, l’un des fondateurs d’Intel, est incrustée dans nos cerveaux, il n’en est pas de même des autres lois de Moore. Vous ne les connaissez pas ? C’est dommage, car elles sont tout aussi utiles que l’originale. En réalité, il existe dix lois de Moore. Outre celle de Gordon Moore, Laberration vous offre les neuf autres, que l’on a tendance à oublier…

La loi de Roger Moore (acteur) : « Le nombre de « Technology Girls » double tous les dix-huit mois dans les équipes de développement informatique. » C’est plutôt une bonne nouvelle : enfin, dans les services informatiques, il y aura un rééquilibre des compétences entre les hommes et les femmes. Si cette loi se vérifie encore pendant plusieurs décennies, les DSI ne compteront que des femmes au XXIIème siècle. Il y en a à qui cela ne déplaira pas…

La loi de Michael Moore (écrivain et réalisateur) : « Le nombre de méchants qui complotent pour détruire l’entreprise double tous les dix-huit mois. » Entre les métiers mécontents, les utilisateurs insatisfaits, les directions générales indifférentes, il n’est pas étonnant que le nombre d’ennemis potentiels des DSI augmente. C’est tout l’intérêt de la loi de Michael Moore d’avoir mesuré (et dénoncé) ce phénomène que tous les managers observent dans leurs entreprises.

La loi de Lova Moore (ex-diva du Crazy Horse). « Le volume des saints à qui se vouer double tous les dix-huit mois. » Lorsque tout va mal, les managers ne savent plus à quel saint se vouer. Hélas, comme tout va de plus en plus mal, le nombre de saints à qui se vouer augmente, à tel point qu’on ne sait plus lequel choisir !

La loi de Demi Moore (actrice). « Le nombre de propositions indécentes double tous les dix-huit mois. » Entre les commerciaux avant-vente prêts à tout pour vendre leur camelote logicielle et les métiers qui veulent tout et n’importe quoi, en passant par les consultants qui osent se vendre plus de 5 000 euros par jour alors qu’ils en valent dix fois moins, l’indécence fait partie du quotidien des DSI. Tout augmente…

La loi de Julianne Moore (actrice). « Le nombre de Golden Globes (Global Lines Of Business Enterprise Software) double tous les dix-huit mois. » A force d’empiler les solutions, de multiplier les fonctionnalités, d’ajouter des périmètres à informatiser, les DSI ne s’y retrouvent plus. 

La loi de Shemar Moore (acteur).  « Le nombre d’esprits criminels double tous les dix-huit mois. » La diffusion des bonnes pratiques n’a eu quasiment aucun effet sur le taux de réussite des projets, qui n’augmente guère (regardez-donc chez vous, vous verrez…) : c’est bien la preuve que des esprits malfaisants sabotent le travail des DSI et des chefs de projets !

La loi de Thomas Moore (poète irlandais, 1779-1852). « Le nombre de DAF poètes double tous les dix-huit mois… mais c’est pas sûr ! » C’est la loi de Moore la plus sujette à caution : comme, au départ, le nombre de DAF poètes est quasiment nul, le fait d’en doubler le nombre tous les dix-huit mois n’améliore pas la situation. Dommage, ça pourrait être rigolo d’avoir affaire à un DAF ouvert d’esprit et cultivé…

La loi de Charles Moore (navigateur, océanographe). « Le nombre de commerciaux qui mènent leurs clients en bateau double tous les dix-huit mois. » Souvent, ils ne viennent pas avec une barcasse, mais avec un paquebot, tant ils ont de l’ambition pour emmener leurs clients admirer les profondeurs budgétaires, les vagues promesses et les escales en forme d’avenant.

La loi d’Alan Moore (scénariste de bande dessinée). « Le nombre de chefs qui bullent en faisant croire qu’ils planchent sur un nouveau projet double tous les dix-huit mois. » On ne vous fait pas un dessin : mettre les chefs au travail n’est pas une mince affaire, surtout ceux à qui il manque une case !

Image par Michael Schwarzenberger de Pixabay