Les surnoms donnés aux personnages importants et aux Rois, qui se sont succédés tout au long de l’Histoire, peuvent paraître relever de la caricature, voire de la méchanceté ou de la bêtise. En réalité, ces surnoms reposent très certainement sur des faits ou des traits de caractère avérés. Et si nos souverains avaient été DSI ? Cela aurait probablement changé le cours de l’Histoire.
Guillaume le Conquérant : il a affronté en duel fratricide un CDO (Chevalier Décidé et Obstiné) pour prendre le contrôle d’un territoire numérique encore inexploré. Il a gagné en catapultant des compétences digitales. On lui doit l’invention du pont-levis pour améliorer les relations avec les métiers.
Jean II le Bon : il ne refacturait pas les prestations de la DSI, parce qu’il estimait qu’il était important de rendre service coûte que coûte aux utilisateurs pour qu’ils soient satisfaits sans avoir à payer leur dîme. Un concept très novateur pour l’époque, qui a inspiré l’expression « Trop bon pour être vrai… » Il est également connu pour être l’inventeur de la « Heaume page ».
Louis Le Pieux : il s’est converti très tôt à l’Open Source et en a fait sa religion. Il a réussi à entraîner tous ses collaborateurs, pour qui le mot « propriétaire » a constitué pendant des décennies le pire blasphème que l’on puisse prononcer. Il a combattu les héréTIC jusqu’à sa mort, tué par un API (Archer Particulièrement Irascible).
Charles le Mauvais : très décrié parmi les métiers, il avait la réputation de mépriser les utilisateurs, qu’il considérait comme des sujets qui n’avaient pas droit à la parole. Après avoir doublé la largeur des remparts autour de sa DSI, il a fini consultant pour les seigneuries qui voulaient mater les serfs un peu trop vindicatifs, à coup de Power Poing (technique de combat à mains nues qui a le mérite d’endormir l’adversaire).
Louis le Germanique : vrai fan des ERP à la mode allemande, il en a équipé toute son entreprise. Durant son règne, il a été très triste que son éditeur de logiciels favori ne puisse couvrir tous ses besoins. Il s’est finalement suicidé en avalant un contrat de licence trop épais.
Charles VI le Fou : il a découvert et testé des algorithmes pour tous les cas d’usages qu’il estimait digne d’intérêt. Depuis l’analyse prédictive de la vitesse de diffusion de la peste dans le Royaume de Navarre jusqu’au calcul du meilleur moment pour assassiner le duc de Bretagne. Il a fini enfermé dans les oubliettes d’un datacenter et ne cessait de crier qu’il était visionnaire. Pas si fou, finalement…
Philippe III le Hardi : il a été le premier à ne mettre que du SaaS dans son système d’information, à une époque où tout le monde était équipé de mainframes et de réseaux propriétaires. Il a fini pendu à une baie de stockage, avec un NAS (Nœud Assez Serré).
Charles V le Sage : il a été précurseur pour s’équiper d’un logiciel de comptabilité pour gérer les recettes de la gabelle.
Louis II le Bègue : il n’est jamais arrivé à finaliser un projet dans les délais. A chaque dysfonctionnement, il insistait pour recommencer depuis le début. Il n’a jamais eu de promotion, ses managers en avaient marre de répéter sans cesse la même chose.
Philippe Le Bel : précurseur du profil de « DSI, Sex and Sun », il aimait parader dans les foires, participer aux festins royaux et déguster les recettes médiévales servies lors de conventions de chevaliers. Il avait également le plus beau bureau, dans un donjon avec vue sur la campagne. A sa mort, étouffé par un petit four pas frais, l’autopsie a révélé qu’il avait une plus grosse tête que celle de ses collègues.
Charles le Gros : il adorait les mainframes vintages, dont il avait une imposante collection dans son château. Il en avait même entreposé sur les remparts et dans son donjon.
Charles le Simple : descendant d’un chevalier qui avait inventé une façon simple de trancher la tête de ses ennemis d’un seul coup de lame, il a été élevé dans le respect du principe : « Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple ». Il est devenu spécialiste de l’interface utilisateur et a travaillé sur les interactions homme-catapulte.
Jean Sans Terre : il a été DSI de transition durant tout son règne, ne trouvant aucun endroit où poser ses guêtres. En croisade permanente pour trouver un point de chute, il a fini, sans transition, aux oubliettes, en clamant que c’était injuste parce qu’il se sentait « investi d’une mission sur Terre ».
Charles le Chauve : ne parvenant pas, année après année, à boucler son budget de plus en plus dépouillé, il s’est tellement arraché les cheveux que son surnom a perduré pendant des générations.
Pépin le Bref : il avait la réputation de limiter à quinze minutes ses réunions avec les fournisseurs et les consultants. Il a finalement été licencié, car il n’a jamais pu conclure le moindre contrat avec des fournisseurs qui auraient pu l’accompagner et moderniser son système d’information.