Mécanicien de moteur de workflow.
Le travail collaboratif est une belle machine qui, quelquefois, se grippe. On n’en peut bien sûr pas accuser pour autant la nature humaine d’être rétive à toute collaboration avec ses collègues. Le mécanicien de moteur de workflow est chargé de mettre de l’huile dans les rouages des processus collaboratifs. Et il faut quelquefois vidanger quelques managers pour que tout fonctionne…
Agitateur de fluidité applicative.
La fluidité applicative, c’est bien sur le papier. Encore faut-il l’entretenir, comme un bon petit plat qui mijote. L’agitateur de fluidité applicative est chargé de « touiller » régulièrement les applications afin de s’assurer que ne se forment pas des grumeaux qui, à terme, entraîneront l’intervention d’équipe de maintenance.
Indicateur de non-performance.
Lorsqu’une direction générale n’a plus confiance dans son DSI, elle lui envoie, en douce, un indicateur de non-performance dans son équipe. Comme pour les indics dans le milieu policier, l’indicateur de non-performance est là, sous couverture, pour signaler les dysfonctionnements dans une DSI. C’est évidemment un poste à haut risque : s’il est démasqué, l’indicateur de non-performance peut se retrouver au fond d’un lac de données, les deux pieds coulés dans une base de données relationnelle et ligoté avec du solide logiciel propriétaire.
Désillusionniste du carré magique.
Et hop ! Une apparition dans le carré magique. Et hop, je la fais disparaître… On s’y perd dans toutes ces communications des fournisseurs, claironnant régulièrement qu’ils viennent d’intégrer un quelconque Carré dont on dit qu’il est magique (ou Rond merveilleux ®, Hexagone extraordinaire ™, Rectangle surnaturel ©, Triangle féerique ©, Polygone surnaturel©+®, Dodécagone miraculeux ®™©…), mais beaucoup plus discrets lorsqu’ils en sortent, doublés par des petits nouveaux très fiers de leurs technologies « leaders ». L’illusionniste du carré magique a pour mission de démonter tous les trucs et astuces utilisés pour ces apparitions mystérieuses. Avec lui, on ne peut plus faire apparaître en douce un lapin technologique dans le chapeau d’un cabinet d’études…
Avaleur ajouté.
Le dur métier de DSI impose souvent de faire des concessions et des arbitrages sous la pression des directions métiers et de la DG. Ce que d’aucuns appellent « avaler des couleuvres ». L’avaleur ajouté est là pour ça, lorsque le DSI a un vrai cas de conscience. C’est un poste supplémentaire dans la DSI et la mission de celui qui l’occupe est de rassurer le DSI en lui susurrant à l’oreille que, « ce que demande la DG est certes du « grand n’importe quoi » mais n’est finalement pas si grave que cela. » L’avaleur ajouté a un rôle essentiel car il permet de relativiser nombre de décisions désagréables que le DSI doit prendre mais avec lesquelles il n’est pas d’accord.
Percepteur de satisfaction client.
Dans le cadre des enquêtes de satisfaction auprès des utilisateurs du système d’information, certains d’entre eux rechignent à donner leur avis, prétextant qu’ils ne sont pas imposables à la qualité de service, qu’ils peuvent déduire plus de 10 % d’incidents de leurs frais professionnels ou qui, réclamant le bénéfice du bouclier SI, exigent que la DSI leur rembourse un trop-perçu de services indûment facturés. Le percepteur de satisfaction client est là pour rappeler les utilisateurs à leur devoir citoyen : donner leur avis sur la qualité du système d’information et du travail des équipes de la DSI.
Dépoussiéreur de solutions sur étagères.
On le sait tous : l’inconvénient des étagères, c’est que la poussière s’y accumule. Et si des applications y sont entreposées, nos célèbres « applications sur étagères », cela fait désordre. Le dépoussiéreur a acquis chez des éditeurs de logiciels une expérience qu’il mettra au profit des DSI en éliminant les particules de poussière qui rendent les applications inefficaces avec le temps. Ce que les utilisateurs appellent « les applications poussiéreuses de la DSI » n’auront donc plus lieu d’être !