Les métiers improbables mais néanmoins indispensables de la DSI – 7

Voici venue la saison des recrutements. Hé oui, chez Moudelab & Flouze Industries, on a encore un peu de moyens pour, comme dirait notre DRH (Direction Rarement Heureuse), « augmenter la valeur de nos talents en intégrant des hauts potentiels ».

Moi, les hauts potentiels, ça me laisse de marbre. Je n’en ai pas besoin, surtout s’ils veulent prendre ma place. J’ai donc demandé à recruter des profils atypiques qui me seront bien plus utiles qu’un énième jeune freluquet sorti d’une école de commerce de seconde zone.

Découvreur de couverture fonctionnelle. Avec toutes les logiciels qui composent notre parc applicatif, on ne s’y retrouve plus ! Les utilisateurs non plus… Pourtant, nous avons un tas de solutions qui ne demandent qu’à répondre à nos besoins. Le découvreur de couverture fonctionnelle s’attelle à la lourde tâche de dénicher dans tous ce fatras logiciel des fonctionnalités utiles qui nous auraient échappé. Et que nos chers éditeurs nous ont fait payer au meilleur tarif… pour eux ! Le découvreur de couverture fonctionnelle est donc d’utilité publique pour une DSI !

Nettoyeur de flux d’événements. Avec tous les big data qui nous tombent dessus, autant éviter de devenir infobèse ! Il faut donc nettoyer toutes les informations que nos applications produisent, surtout les flux d’événements qui ne servent à rien, ces sortes de déchets informationnels que n’importe quel traitement applicatif produit. Et il y en a ! Quand le trop-plein apparaît, il faut tirer la « chasse-données ». On fait donc appel au nettoyeur, également surnommé « Mr Propre ».

Sculpteur de briques technologiques. C’est bien beau de nous pousser à intégrer des briques technologiques, encore faut-il qu’elles s’emboîtent, et c’est rarement le cas, même avec un mode d’emploi. C’est l’intérêt du sculpteur de briques technologiques dont la mission est de les dégauchir et de les raboter. Son instrument préféré est le serre-joints applicatif (pour vérifier que les interfaces sont bien verrouillées), le compas (pour voir si l’application rentre dans le budget) et l’équerre (pour s’assurer que les données restent bien droites pendant leur traitement).

Accapareur de partage d’expériences. Nous, DSI, devons être résolument collaboratifs. Si, en plus, on peut gagner du temps pour livrer nos projets, tout le monde nous en sera reconnaissant. Mais il y a un moment où le partage pour le partage ne sert à rien et il faut revenir à un minimum de chacun pour soi. Dans une DSI, l’accapareur de partage d’expériences a la lourde tâche de repérer tout ce qui nous sera utile pour être plus performant que nos collègues. Dans la logique du 2.0 : « Deux pour nous, zéro pour les autres… »

Vigile aux points d’entrée applicatifs. Avec toutes les informations que l’on traite, la priorité doit être donnée à la qualité. Le vigile aux points d’entrée applicatifs s’assure que toutes les données qui rentrent respectent une « tenue immatérielle correcte ». Et il doit être data-physionomiste, pour repérer les directions métiers qui seraient tentées de ruser en fournissant des informations de mauvaise qualité.

Adoucisseur de données brutes. La mode du reporting nous tuera… On n’en finit pas de produire des tableaux de bord sur tout et pour tout le monde. Le moindre manager qui se croit investi d’une mission divine par la DG exige son lot de reporting. Problème pour nous : récupérer les bonnes informations dans nos applications, y compris des données non structurées. Comment faire ? Nous n’avons pas d’autres choix que de recruter un adoucisseur de données brutes. Sa mission : traiter la dureté des données qui présentent souvent un taux élevé de Calcaire (Concentration Anormale de Lignes de Code Avec Incohérences Résultant d’Erreurs).