» Cette fois, ç’en est trop ! » : c’est ce qu’ont exprimé les alinéas 1 et 2 de la constitution. Ils estiment que l’alinéa 3 a acquis beaucoup trop de visibilité et de notoriété grâce à Elisabeth Borne. « Toute la France connaît le 49.3 ! Mais qui nous connaît, nous les 49.1 et 49.2 ? On est tout aussi importants ! » se plaignent-ils.
Ils n’ont pas tout à fait tort : rappelons que l’article 49.1, que personne ne connaît, à part les constitutionnalistes, prévoit l’engagement de la responsabilité du gouvernement sur son programme ou sur une déclaration de politique générale. Et l’article 49.2 de la Constitution permet à un groupe parlementaire de déposer une motion de censure pour mettre en cause la responsabilité du gouvernement. « Certes, mais tout le monde s’en fout de ces alinéas », estime Yannick Queunitète, conseiller d’Elisabeth Borne.
Les deux alinéas ont engagé l’agence de lobbying Meyeur Sainou Lémeyeur pour améliorer leur notoriété. « Rendez-vous compte : le terme « 49.3 » a été prononcé 45 897 fois dans les médias au cours des trois derniers mois, contre zéro fois pour nous, quelle misère… », déplorent les deux alinéas.