Les métiers improbables mais néanmoins indispensables de la DSI – 9

Questionneur de temps de réponse. Il ne faut pas toujours faire confiance aux logiciels pour mesurer les temps de réponse ! Rien ne vaut une bonne analyse humaine…

Le questionneur de temps de réponse passe son temps à répondre à tous ceux qui veulent tout savoir sur la performance d’une application sans avoir jamais osé le demander à un logiciel. Ceux qui exercent ce métier ont souvent un défaut : une impatience extrême dans la vie quotidienne et une fâcheuse tendance à poser sans arrêt des questions sans aucun intérêt… Juste pour savoir en combien de temps vous répondez. A ne recruter qu’en CDD…

Sauvegardeur qui peut. La plaie des procédures de sauvegardes c’est qu’elles ne sont que rarement testées. Le « sauvegardeur qui peut » s’en charge, parce lui, il peut le faire ! Et il ne se dérobe jamais devant ses responsabilités.

Restaurateur de données ***. Il travaille en étroite collaboration avec le « sauvegardeur qui peut » et s’occupe de récupérer toutes les informations en cas de problème. Ceux qui ont trois étoiles constituent l’élite : ils récupèrent vos données en moins de trente minutes, avec une qualité de service irréprochable. Leur outil privilégié : un menu déroulant très perfectionné…

Coolie automate. De nombreuses tâches doivent encore être automatisées dans les entreprises. Lorsque l’informatique remplace le papier, il faut déplacer des volumes importants de documents, une fois qu’ils sont dématérialisés. Le coolie automate se charge de porter tous les dossiers papier pour qu’ils soient archivés.

Découpeur de SI en six lots. L’informatique en six lots pour remplacer l’informatique en silo, il paraît que c’est l’avenir ! Encore faut-il pouvoir séparer le SI existant en sous-ensembles homogènes. C’est la mission du découpeur que de trouver les six meilleurs morceaux. Ce poste est souvent occupé par un ancien boucher reconverti qui a une longue expérience pour isoler les bas morceaux IT, dénerver les utilisateurs, plumer la volaille de fournisseurs, désosser les architectures, charcuter les OS, découper le gras des fonctionnalités et mener les applications obsolètes à l’abattoir.

Développeur d’immaculée conception. La mission de ce collaborateur stratégique est d’examiner en détail un cahier des charges pour y déceler toute trace de tout ce qui peut compromettre le bon fonctionnement de la future application. Celle-ci doit être complètement vierge de bogues. Il utilise la méthode MARIE (Méthode d’Analyse Rétroactive de l’Information Existante).

Kiosquier des revues de mises en production. Entasser des demandes de mises en production n’est jamais une bonne idée. Les équipes de la DSI ne s’y retrouvent plus et les métiers ne savent plus ce qui est opérationnel… Le kiosquier centralise toutes les revues de mises en production, dans le cadre d’une NMPP (Nomenclature Maîtrisée du Pilotage de la Production). Malheureusement, ce petit métier est en voie de disparition et est contraint de fusionner avec le kiosquier des journaux d’audit.

Anesthésieur d’applications en fin de vie. Décommissionner brutalement une application peut créer des traumatismes dans sa famille d’utilisateurs, souvent très attachés aux fonctionnalités qu’ils ont utilisées pendant des années. L’anesthésieur rend l’opération beaucoup moins pénible pour les proches de l’application, qui sont souvent plusieurs milliers.

Chirurgien des modes opératoires. Expert en méthodologie et en analyse des blocs de données stériles, le chirurgien des modes opératoires n’a pas son pareil pour greffer des interfaces, ligaturer des flux de données, régénérer les tissus applicatifs, amputer des fonctionnalités et anesthésier des composants middleware contaminés par des cellules Excel malignes. Sa devise professionnelle : « Plus pro que moi, tumeur ! »