Son train-train quotidien étant retardé par un mouvement social, il prolonge sa grasse matinée

« D’habitude, les trains-trains quotidiens sont toujours ponctuels », affirme Edgard Detriaje, un chef de bureau dans une grande administration. Mais, pour une fois, son rituel « lever/petit-déjeuner/boulot/pause/retour à la maison » a été bousculé par un mouvement social d’une certaine catégorie de personnel de neurones dans son cerveau, qui a retardé l’heure du lever d’Edgard Detriaje. « C’est une heureuse surprise, j’ai ainsi pu prolonger ma grasse matinée, ça faisait longtemps. »

A l’origine de ce mouvement social : les conditions de pensée dénoncées par une partie des neurones de l’hémisphère de gauche, habitués à revendiquer contre l’hémisphère de droite. Les premiers ont donc bloqué le réveil d’Edgard Detriaje en paralysant les aiguillages entre le cortex et les lobes frontaux.

« Pour une fois, je soutiens ce mouvement social qui m’a permis de me reposer avant une journée de dur labeur. » Hélas, le trafic de ses neurones ayant été établi suite à un accord collectif entre la direction du cortex préfrontal et les représentants du cervelet, Edgard Detriaje a repris son train-train quotidien et attend avec impatience le prochain « incident grave de voyageurs » qui lui permettra de gagner quelques heures de sommeil supplémentaires.

Image par 3D Animation Production Company-Pixabay