Le nettoyage de printemps est toujours utile. Une fois par an, cela ne fait pas de mal ! Ce qui s’applique à nos armoires, à nos caves et à nos greniers, concerne aussi nos systèmes d’information. Il faut dire que, chez Moudelab & Flouze Industries, nous avons accumulé pas mal de poussière dans nos lignes de code, de taches de graisse dans nos API, de détritus dans nos projets, d’épluchures dans les besoins métiers, de débris applicatifs, de déchets dans nos données et autres immondices qui s’entassent dans nos locaux…
Pour notre Spring Cleaning, j’ai fait appel à l’agence SCALP (Spring Cleaning Action Largely Profitable), je vous la recommande ! Elle est spécialisée dans la fourniture de profils dédiés à ce type de nettoyage et m’a envoyé ses meilleurs éléments :
- Le nettoyeur de projets, pour éliminer les projets qui sont devenus de véritables détritus (DÉpassements TRès Importants Troublant les Utilisateurs Sincères) par aspiration des coûts.
- Le récureur de bases de données, pour supprimer les scories qui occasionnent des frottements entre les colonnes et les lignes des tables.
- Le laveur d’interfaces, afin que les applications restent dignes et propres.
- Le purifieur d’air de datacenter, pour assainir les relents de virtualisation qui laissent de désagréables odeurs de cloud pas frais.
- Le polisseur de relations métiers, pour appliquer une couche de politiquement correct sur les relations avec nos clients internes.
- L’astiqueur de DSI, pour me faire briller auprès de mes équipes, des métiers et de ma direction générale.
- Le brosseur de DAF, pour enlever les impuretés budgétaires qui, avec le temps, se déposent sur les comptes annuels.
- Le décapeur de consultants, pour réduire le nombre d’aca(bon à)riens.
- Le décrasseur de Time to Market, pour traiter les processus qui se grippent et ralentissent le moment où les applications sont livrées à nos clients internes.
- Le dégraisseur de développeurs, pour faire maigrir les lignes de code qu’ils ont ingurgité au fil du temps et qu’il est difficile de faire recracher sans risquer le bug fatal.
- Le décroteur de bugs, pour éliminer les miettes laissées par les développeurs qui ne peuvent s’empêcher de manger du code pendant les heures de travail.
- Le lessiveur de cahier des charges, pour rendre plus blancs que blanc les livrables, de manière à ne pas contaminer les utilisateurs avec des fonctionnalités inutiles.
- Le dépoussiéreur de stockage, pour séparer les fibres lorsque les câbles sont trop emmêlés.
- L’essuyeur de données, pour passer un bon coup de torchon sur les informations qui traînent parce que les utilisateurs ne rangent pas leurs données après usage.
- Le toiletteur de comités de pilotage, pour que ceux-ci retrouvent fière allure. Le toiletteur démêle les nœuds de fonctionnalités, épile les annexes, brosse les ordres du jour, afin de conserver aux comités de pilotage la belle esthétique qu’ils n’auraient jamais dû perdre.
- Le rinceur d’avenants, pour éviter que ces objets n’encombrent le bureau des DSI et des directions achats. En réduire le nombre est utile, car chers, ils sont…
- Le liquideur d’API, pour tuer ces petites bestioles, certes utiles, mais qui, lorsqu’elles prolifèrent, envahissent nos espaces applicatifs. Comme disait le célèbre poète auvergnat Brice HorsDufeu : « Les API, quand il y en a une ça va, c’est quand il y en a beaucoup qu’il y a des problèmes. »
- L’aseptiseur d’ambiance de travail, pour diffuser un parfum qui crée une atmosphère apaisante au sein de la DSI, avec des huiles essentielles pour pacifier les relations entre les individus qui se prennent en grippe.
Cette équipe a vraiment fait du bon boulot. Ma DSI est aujourd’hui nettoyée, à tel point que l’on m’a surnommé « Monsieur Propre ». C’est trop d’honneur, moi qui ai bien du mal à ranger mon bureau. C’est vrai que je ne suis pas encore parvenu à l’ultime étape, résumée par le slogan : « Ma DSI est si propre que l’on peut se voir dedans ! » Promis, l’année prochaine, j’astique encore plus mon système d’information…