Votre boss est-il un vrai connard ?

Votre patron est-il un leader charismatique, empathique, intelligent, visionnaire et plus si affinités ? Si oui, vous avez bien de la chance de le voir cumuler tant de qualités. Mais, comme aurait pu écrire Michel Audiard : « Les managers qui ont toutes ces qualités, c’est comme les poissons-volants, ça existe mais ce n’est pas la majorité de l’espèce. »

Comment reconnaître un patron (ou une patronne, restons équitable et objectif…) qui est à l’opposé de ces attributs, autrement dit un vrai connard ? Si vous avez encore des doutes sur le vôtre, il existe des signes infaillibles, ceux que les experts appellent les signaux faibles. Je vous propose plusieurs indices qui, une fois n’est pas coutume, sont aussi des preuves.

Il va de soi que si chacune des affirmations suivantes se vérifient dans votre entreprise, il est peut-être de prendre des vacances ou une retraite par anticipation voire, d’envisager de changer d’entreprise. Attention toutefois, ces affirmations sont valables pour identifier tout type de manager-connard : évitez de la faire circuler parmi vos équipes, certains pourraient être tentés de vous l’appliquer. Si vous entrez dans cette catégorie et que vous ne le saviez pas, inutile de créer vous infliger un choc psychologique préjudiciable à votre santé mentale.

Comment reconnaître un vrai boss-connard ? Voici une vingtaine de signes qui, en principe, ne vous laisseront aucun doute sur la réalité de la situation.

1. S’il y a plusieurs stratégies à la con, il choisit la pire. Et persiste dans son erreur.

2. Il se prétend intelligent, comme un escroc qui vanterait sa probité : le boss-connard n’est jamais saisi par le doute. Jamais…

3. Vous avez l’impression qu’il puise sa suffisance dans le réservoir infini de ses insuffisances. Rassurez-vous (ou pas…) : ce n’est pas qu’une impression…

4. Il ne perd jamais son temps, il fait perdre celui des autres, dont le vôtre.

5. Le boss-connard mine l’énergie et l’estime de soi de ses victimes par l’accumulation de petits actes mesquins, plus que par un ou deux éclats spectaculaires.

6. Il ne peut envisager que les propos échangés sur son compte ne lui soient pas résolument favorables.

7. Il parle plus qu’il n’agit (c’est peut-être pour ça qu’il est le patron…).

8. Il considère que c’est aux autres de s’adapter à lui.

9. Il a tendance à éloigner les talents et se trouve donc entouré des moins talentueux. A part vous, bien sûr…

10. Il ne doute jamais de ce qu’il peut et de ce qu’il ne peut pas. Il est pétri de certitudes et le doute ne l’effleure jamais.

11. Loin d’être ignorant, il considère ses connaissances comme abouties, universelles et définitives.

12. Comme un idéologue, il n’est pas sensible à la diversité du réel ni à la pluralité des points de vue.

13. S’il envisage de quitter l’entreprise, le soulagement des collaborateurs sera immédiatement palpable.

14. Il n’attend pas de réponses, il pose des questions.

15. Il est indifférent aux faits et néglige les contraintes. Il peut donc parfaitement mener à bien un processus sans voir que le but est inutile ou biaisé.

16. Il ne prend pas en considération, ou fort peu, autrui. Il est peu sympathique, dénigrant et méprisant, il lui manque la psychologie nécessaire pour compatir avec les autres.

17. Son besoin de contrôle entraîne souvent une illusion de contrôle.

18. Il est content de lui quand il parvient à obtenir ce qu’il veut : attention, célébrité, argent, pouvoir, prestige, bref tout ce qu’il se sent habilité à revendiquer.

19. Il est totalement dénué du sens de l’humour.

20. Il ne faut pas le contredire, en attendant un peu il le fera de lui-même.

Quant à ceux qui voudraient faire évoluer leur boss dans un sens plus favorable au développement de son intelligence, il est plus prudent de renoncer. Comme disait Frédéric Dard : « La chasse aux cons est un safari sans espoir. » Car, quand un boss est con, il est con. Ce n’est pas comme s’il était paralytique, au moins, on pourrait espérer un miracle à Lourdes.

Et méfiez-vous des promotions que l’on pourrait vous faire miroiter pour faire taire vos velléités d’insuffler un peu d’intelligence à l’étage de la direction générale : aux passages à niveaux hiérarchiques, un boss-connard peut en cacher un autre.