En médecine, il y a quelquefois des expériences malheureuses. « La greffe d’un cœur de porc sur un humain ayant bien réussi, nous pensions qu’il en serait de même si l’on faisait l’inverse », explique le professeur Al Kasselzaire, qui dirige une clinique spécialisée à Cancale, près de la Pointe du Groin.
Si, sur le plan médical, la greffe a été couronnée de succès, il n’en est pas de même sur le plan psychologique. « Nous avions choisi un porc en excellente santé, très intelligent et très vif, qui savait presque lire et compter, mais nous avons constaté, quelques jours après l’opération, qu’il est devenu complètement con. Les tests sont formels », déplore la célèbre neuropsychiatre Emma Mindantagueul, qui a examiné l’animal et a conclu que c’est la greffe qui l’a rendu dans cet état.
« Ce n’est pas étonnant, nous nous sommes aperçus que l’homme sur qui a été prélevé le cœur était sur un individu extrémiste, complotiste, mysogine, fan des armes à feu et admirateur de Trump », résume la neuropsychiatre, qui regrette de n’avoir pas été plus vigilante. « Mais nous avons fait progressé la science : on sait désormais que la connerie peut se déplacer d’un corps à un autre. Comme quoi une petite greffe peut faire faire un grand pas à l’humanité. »
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